Le droit à la ville est un nouveau paradigme qui offre un cadre alternatif pour repenser les villes et les établissements humains sur la base des principes de justice sociale, d'équité, de démocratie et de durabilité.
Le droit à la ville est un nouveau paradigme qui offre un cadre alternatif pour repenser les villes et les établissements humains sur la base des principes de justice sociale, d'équité, de démocratie et de durabilité.
Évaluation et défis La financiarisation des villes, la gentrification et la crise du logement. La financiarisation des villes est l’un des principaux défis auxquels les villes sont confrontées aujourd’hui. Elle est étroitement liée à la gentrification et à la crise actuelle du logement. La primauté d'un modèle urbain fondé sur la croissance économique fait abstraction de la fonction sociale de la terre, de la propriété et de la ville. Il est donc urgent de réglementer le marché immobilier, de favoriser le logement social et de trouver d'autres moyens de produire des logements, tout en garantissant des quartiers inclusifs et durables.
La division rurale-urbaine. La crise environnementale actuelle, conjuguée à l'expansion urbaine, oblige à redoubler d'efforts pour protéger la biodiversité et les habitats naturels et favoriser la création de liens inclusifs entre zones rurales et urbaines. Ce dernier facteur est essentiel pour garantir des systèmes alimentaires durables et la souveraineté alimentaire. Les disparités dans la répartition des revenus, les moyens de subsistance, les services de santé, la qualité de l'éducation, les installations culturelles et la qualité de vie en général sont quelques-uns des principaux problèmes qui affectent les zones rurales de nos jours par rapport aux villes.
Inégalités territoriales et sociales. Une approche inclusive et solidaire est nécessaire au sein de l'écosystème des territoires urbains.Les inégalités au sein des pays et des villes elles-mêmes constituent un défi transversal croissant, entraînant une augmentation du nombre de menaces économiques, sociales et environnementales. Les inégalités entre les régions dynamiques et en stagnation, les grandes, moyennes et petites villes, les villes et les quartiers centraux et périphériques, et les communautés fermées pour les riches et les bidonvilles ont connu une nette augmentation, entraînant une plus grande fragmentation urbaine et une polarisation territoriale.
Recul démocratique et restriction des droits de l'homme. À travers le monde, la lutte pour la démocratie et les institutions démocratiques prend forme pour répondre à la montée du racisme, de la misogynie, des discours de haine et de l'extrême droite. Les villes sont des creusets où différents groupes et identités partagent leur espace de vie, d'où la nécessité pour les autorités locales de favoriser la cohésion sociale et de lutter contre la prolifération des discriminations. De nouvelles vagues de manifestations sociales émergent pour revendiquer l'égalité et les droits humains pour tous, rencontrant souvent des difficultés liées à la liberté d'expression, la criminalisation et la persécution. Les revendications de démocratie participative prennent de l'ampleur partout dans le monde.
Crise migratoire. La mobilité humaine fait partie de l'histoire de l'humanité. Ses causes sont liées à un large éventail de problèmes, parmi lesquels la pauvreté, les catastrophes naturelles, les guerres, les crises économiques, la détresse politique, la violence urbaine ou les opportunités en matière d'éducation et d'emploi. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un phénomène nouveau, les migrations polarisent de plus en plus les sociétés dans un contexte de montée de l'extrême droite et de politiques migratoires nationales restrictives. Les villes font face à ces phénomènes (voir les mouvements de « villes sanctuaires » ou de « villes refuges ») aux niveaux local, national et mondial, et renforcent leurs politiques d'accueil et d'intégration.